TANGANYIKA OU LE DROIT À L’EAU​

Tanganyika ou le droit à l'eau

     Cette exposition met en avant les conséquences du manque d’accès à l’eau potable , sur les populations, en République démocratique du Congo. Plus précisément à Uvira, ville de 467 000 habitants, zone d’intenses conflits, qui est classée comme un des 8 Hotspots en matière de choléra. Les réseaux d’adduction en eau potable y étant très insuffisants, une activité humaine intense et variée fourmille sur les rives du lac Tanganyika, qui est devenu de fait, la première source d’eau utilisée par la population.

     À contempler les pêcheurs revenir de leurs sorties nocturnes, les ménagères lessivant leurs vaisselles, leurs vêtements ou leur corps sur les rives du lac, les enfants plongeant la tête la première, il est tentant de penser que cette immense étendue d’eau de 32 900 km² est calme, inaltérable et inoffensive. Mais le Tanganyika étouffe. Un désastre, car à lui seul, il représente près de 20 % des ressources d’eau douce du monde. Sous ses eaux turquoises, un véritable bouillon de culture se multiplie avec les effets du réchauffement climatique et l’augmentation des diverses activités humaines. Une véritable porte d’entrée pour le Vibrio Cholerae qui y prospère à foison, provoquant des épidémies meurtrières chaque année. Bien qu’une très large sensibilisation soit réalisée par les différents organismes humanitaires, beaucoup ne croient toujours pas à l’existence du choléra, dénonçant le mauvais sort, et lorsqu’ils y croient, ils s’en remettent au destin ou à la religion.

     Les épidémiologistes qui travaillent sur le Choléra dont pu démontrer qu’il ne suffit pas d’avoir quelques litres d’eau potable à boire pour éradiquer la maladie mais qu’il est essentiel que chaque personne puisse avoir accès au moins à 25 litres par jour à proximité de son foyer pour modifier durablement les conditions d’hygiène.Le résultat le plus flagrant dans ces recherches, démontre que la vaccination ne peut être considérée comme une réponse durable car elle ne viendrait répondre ponctuellement qu’à 40% des maladies hydriques sévères!

     Le seul remède qui fonctionne pour éradiquer toutes ces épidémies, dont le choléra, est un accès régulier et pérenne à de l’EAU POTABLE en quantité et en qualité pour l’ensemble de la population. C’est ce que les femmes des différentes communautés d’Uvira ont compris. Avec leurs enfants, elles sont les premières victimes de ce fléau. Dans une zone géographique, où le viol fait légion, dans laquelle la femme n’est que très peu ou pas considérée, certaines ont pourtant pris le taureau par les cornes et se sont faites élire chef de quartier. Leur objectif est de remuer ciel et terre pour que l’eau potable arrive jusque dans leur quartier afin de préserver la vie. La maladie Cholera a pourtant été éradiquée sur le continent européen au siècle dernier mais aujourd’hui, sur le continent africain, les femmes d’Uvira se mobilisent pour revendiquer un droit à l’eau, droit que l’Assemblée Générale des Nations Unies a pourtant adopté depuis Juillet 2000 comme étant un droit universel fondamental de l’homme.

EXPOSITION EXTÉRIEURE

◦ Lieu des photographies : République Démocratique du Congo – Sud Kivu
◦ Date des photographies : 2018 – 2019
◦ Nombre de tirages : une série complète
◦ Formats : 100 cm X 150 cm + autres formats + 1 grande bâche extérieure
◦Support : Impression directe sur Dibond, résistant aux intempéries
◦ Fixation : Les photographies sont prêtes à être fixées contre un mur ou entre deux poteaux en bois.

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