La cécité est un véritable fléau en Afrique, qui atteint plus de six millions de personnes. L’Ophtalmologie est une des disciplines médicales les moins développées en Ethiopie. Des campagnes médicales et chirurgicales sont menées sur place par un groupement de fondations et ONG espagnoles. Opération de la cataracte, du glaucome et du trachome pour les habitants de la brousse.
Selon des études menées il y a une quinzaine d’années, 1,6 million de personnes y souffrent de cécité et 3,7 millions de personnes sont malvoyantes. Ce qui veut dire que plus d’un million de personnes sont aveugles en Éthiopie, principalement à cause de la cataracte, le trachome et les opacités cornéennes ou erreurs de réfraction, ce sont les trois principales causes de cécité en Éthiopie
Dans ce pays d’un peu plus de 115 millions d’habitants, beaucoup de personnes ne reçoivent pas de traitement à temps et finissent par perdre complètement la vue. Bien que le statut social de l’aveugle soit souvent privilégié par rapport à d’autres formes de handicaps, la cécité, en raison de la privation sensorielle entraîne des difficultés à subvenir à ses besoins et des complications dans la vie quotidienne. La cécité contraint souvent les aveugles à quitter le village où ils sont marginalisés. La cécité ne permet plus de participer à la vie sociale et d’apporter sa contribution à la communauté. Le repli sur soi, le rejet de la tribu, font que perdre la vue en brousse, c’est perdre rapidement la vie !
L’hôpital de brousse, va durant toute cette campagne, opérer l’un après l’autre l’ensemble des patients, sous une chaleur avoisinant la plupart du temps les 45°C, avec les pannes d’électricité récurrentes.
Pour ce type de reportage, je mets encore plus l’accent sur l’adaptation, la patience, la flexibilité, et la discrétion, qui sont essentielles pour témoigner au plus prêt de ce qui se joue là, au beau milieu de la brousse.
